En
des temps où se posent, déjà tout simplement dans la société
civile, de graves questions sur les limites à donner à la
législation quant aux délits d'opinions (et autres libertés)
s'imposant aux citoyens dans la
sphère du droit, et donc de la justice et de la
légitime police d’État,
certains s'imaginent qu'il conviendrait d'en faire autant pour
garantir une pureté dans le domaine de la recherche intérieure
basée sur l'individualité (par ex. cultes de conception du monde, sociétés cultivant
des connaissances) *.
Cela
dans l'illusion de pouvoir, par la magie des mots d’une charte sur
l’éthique (et Dieu seul sait pour l’instant, quelles autres
démarches concrètes), protéger par exemple tout un mouvement, aux
pensées et comportements pourtant disparates, contre des accusations
souvent infondées d'adversaires idéologiques (par ex. pédagogies
indépendantes de l’État) ou économiques (par ex. médecines ou
agricultures alternatives).
Il
est vrai que les usagers de celles-ci, en fussent-ils même des
professionnels, dérangés dans leur quiétude, n'ont pas toujours
forcément conscience des conditions sociales nécessaires à ce que
parfois puissent surgir de telles innovations, ou simplement le
minimum nécessaire à en entretenir la vigueur. Et par conséquent, ils
ne voient pas les possibles effets contre-productifs d’une telle
démarche.
Et
du côté des vaillants et "charteux" mousquetaires du Roi, mais
aucunement mandatés par lui, n’y aurait-il justement pas
confusion entre deux réalités ou sources de vie sociale à
bien distinguer?
En
ce sens, deux articles de la fin 19e siècle, bien que
dans un langage et un contexte nous étant déjà un peu éloignés, pour peu
qu’on leur prête donc une lecture attentive, disent cependant déjà
beaucoup (un certain état d'esprit voudra certes voir déjà en de telles vieilles références, les indices d'un dogmatisme, mais tant pis, justement !) .
Ils
sont complétés (et d’autres viendront encore) sur notre page
thématique remaniée en cette inquiétante occasion, par d’autres
qui devraient permettre d’apprendre à distinguer ce qui relève
d’un partage vivant avec d’autres humains selon qu’il s’agisse
de gestion du politique ou bien d’animation, de promotion de la vie de l’esprit.
La maîtrise future de la vie de l'économie, menaçant de formater encore plus avant nos âmes, ne serait-elle pas à ce prix ?
Alors,
pour ceux que ça intéresse, rendez-vous sur notre page thématique :
(* Ajout au 21/07/2024 revu le 08/08/2024 - le déclencheur de ce post est la publication, dans un empressement à la magie de la communication et surtout avant toute véritable concertation interne, d'un communiqué qui initialement instituait même une adresse mail " vigilance@anthroposophie.fr", rebaptisée depuis plus pudiquement "ethique@anthroposophie.fr" - il importe ici de préciser que personne ne peut prétendre parler avec certitude pour les membres d'une société. C'est vrai en général, même lorsqu'on dispose de porte-parole attitré et de procédures internes comme dans certains partis ou églises. Les membres de cette société (dont je suis), compte tenu des principes énoncés, voudrons ils aller dans cette direction ? Dans une vie de l'esprit saine, tout communiqué n'engage en réalité que son ou ses signataires. Cela même s'il mentionne un groupe. Le reste est justement sujet à caution. Et dans le cas présent, j'observe depuis pas mal de désaccords pour encore toutes sortes d'autres raisons que celle que je propose. Je doute par conséquent d'autant plus de la faisabilité dans la durée de ce qui est annoncé. A suivre...)