"Ôtes-toi de mon soleil !" disait un sage grec en son tonneau, et chacun voit forcément d'abord "midi à sa porte".
Un signe du langage est aussi que les traducteurs automatiques qui, en quelque sorte, font des statistiques sur l'usage des mots, proposent de préférence "développement" à "évolution" pour le terme allemand "Entwickelung" qui serait né dans cette langue autour de la révolution française (voir la
conférence de Stephan Leber). Il se dit aussi que "Rudolf Steiner" ne pouvait apparaitre dans l'histoire, avant que Darwin apporte son travail sur l'évolution. Il s'en saisit d'ailleurs et le porte plus loin. L'élargit considérablement.
Bref, l'individu, devient actif, mais court le danger de ne plus percevoir combien il est lui-même enchâsser dans de vastes courants. En France, on a renoncé depuis longtemps aux cours d'instruction civique. Tels qu'ils étaient alors dans la République étatique centralisée., c'est en partie une bonne chose. Mais la méconnaissance de l'organisation sociale, plus spécifiquement aussi du droit et de l'état, de la vie politique, de la question institutionnelle en soi, a transformé des générations en petits managers naïfs que l'on trouve partout, même dans les clubs de pêche à la ligne.
Les différentes formes de développement organisationnel et/ou personnel percolent dans la société. Ce n'est pas un mal en soi, mais tout dépend de la cause véritablement servie, et de la largeur de vue.
Ceux-ci sont parfois peu différents de ceux qui, plus conscients qu'il faudrait changer des choses dans le monde, prônent alors, le travail sur soi, voire la méditation comme la seule voie. La société serait une simple agglomération de bonnes volontés...
Toutes générations confondue beaucoup se retrouvent actifs tant dans l'écologie que dans des réalisations de l'anthroposophie. Certains s'exercent même à la fréquentation (au moins déjà abstraite) des hiérarchies de l'enseignement de Denys l'Aréopagite telle que Rudolf Steiner la porte plus loin aussi. Ils pourraient peut être apprendre là quelque chose concernant notre présent sujet.
Tout cela se joue autour de la liberté.
Et Rudolf Steiner nous dit quand même, en quelque sorte, que sans science sociale, sans connaissance de comment nous sommes chacun aussi tributaires, non seulement de la "nature" , mais aussi de nos institutions formant société, point de liberté.
Il dit même quelque part que ses "Fondements de l'organisme social" sont sa "Philosophie de la liberté" transposée en science sociale.
Et pour une fois, résolument, l'ami Jean-Marc, a commencé par la fin (
voir collection 8). Une fin qu'atteignent seulement les tenaces en l'esprit. Il prend délibérément, et sans cachoteries, à "rebrousse poils" la tendance dominante...