dimanche 14 juillet 2024

Éthique, où porter la vigilance ?

En des temps où se posent, déjà tout simplement dans la société civile, de graves questions sur les limites à donner à la législation quant aux délits d'opinions (et autres libertés) s'imposant aux citoyens dans la sphère du droit, et donc de la justice et de la légitime police d’État, certains s'imaginent qu'il conviendrait d'en faire autant pour garantir une pureté dans le domaine de la recherche intérieure basée sur l'individualité (par ex. cultes de conception du monde, sociétés cultivant des connaissances) *.

Cela dans l'illusion de pouvoir, par la magie des mots d’une charte sur l’éthique (et Dieu seul sait pour l’instant, quelles autres démarches concrètes), protéger par exemple tout un mouvement, aux pensées et comportements pourtant disparates, contre des accusations souvent infondées d'adversaires idéologiques (par ex. pédagogies indépendantes de l’État) ou économiques (par ex. médecines ou agricultures alternatives).

Il est vrai que les usagers de celles-ci, en fussent-ils même des professionnels, dérangés dans leur quiétude, n'ont pas toujours forcément conscience des conditions sociales nécessaires à ce que parfois puissent surgir de telles innovations, ou simplement le minimum nécessaire à en entretenir la vigueur. Et par conséquent, ils ne voient pas les possibles effets contre-productifs d’une telle démarche.

Et du côté des vaillants et "charteux" mousquetaires du Roi, mais aucunement mandatés par lui, n’y aurait-il justement pas confusion entre deux réalités ou sources de vie sociale à bien distinguer?

En ce sens, deux articles de la fin 19e siècle, bien que dans un langage et un contexte nous étant déjà un peu éloignés, pour peu qu’on leur prête donc une lecture attentive, disent cependant déjà beaucoup (un certain état d'esprit voudra certes voir déjà en de telles vieilles références, les indices d'un dogmatisme, mais tant pis, justement !) .

Ils sont complétés (et d’autres viendront encore) sur notre page thématique remaniée en cette inquiétante occasion, par d’autres qui devraient permettre d’apprendre à distinguer ce qui relève d’un partage vivant avec d’autres humains selon qu’il s’agisse de gestion du politique ou bien d’animation, de promotion de la vie de l’esprit.

La maîtrise future de la vie de l'économie, menaçant de formater encore plus avant nos âmes, ne serait-elle pas à ce prix ?


Alors, pour ceux que ça intéresse, rendez-vous sur notre page thématique :  

Droits humains, vie juridique et/ou éthique

 
 
(* Ajout au 21/07/2024 revu le 08/08/2024 - le déclencheur de ce post est la publication, dans un empressement à la magie de la communication et surtout avant toute véritable concertation interne, d'un communiqué qui initialement instituait même une adresse mail " vigilance@anthroposophie.fr", rebaptisée depuis plus pudiquement  "ethique@anthroposophie.fr"  -  il importe ici de préciser que personne ne peut prétendre parler avec certitude pour les membres d'une société. C'est vrai en général, même lorsqu'on dispose de porte-parole attitré et de procédures internes comme dans certains partis ou églises. Les membres de cette société (dont je suis), compte tenu des principes énoncés, voudrons ils aller dans cette direction ? Dans une vie de l'esprit saine, tout communiqué n'engage en réalité que son ou ses signataires. Cela même s'il mentionne un groupe. Le reste est justement sujet à caution. Et dans le cas présent, j'observe depuis pas mal de désaccords pour encore toutes sortes d'autres raisons que celle que je propose. Je doute  par conséquent d'autant plus de la faisabilité dans la durée de ce qui est annoncé. A suivre...)


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